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La désertification n’est pas une fatalité

Au Burkina Faso, un homme a réussi à faire germer des végétaux dans le désert grâce à une technique ancestrale oubliée : le Zaï.

A 180 km au nord de Wagadougou au beau milieu d’une zone aride, se trouve la forêt de Gourga. 25 hectares de terres qui, il y a 40 ans, appartenaient au désert.

A la fin des années 60, la zone est victime d’une terrible sécheresse engendrant une violente famine. Yacouba Sawadogo était alors commerçant. Il vendait des pièces détachées. Il a tout abandonné pour se mettre à l’agriculture et trouver une solution à ce problème.

Nos amies les termites

En quoi consiste le Zaï ? Il s’agit d’une méthode de régénération des terres. Il faut préparer le sol en saison sèche, creuser des petits trous et les remplir de débris organiques (fumier, végétaux en décomposition). Ces débris vont attirer des termites. Elles vont s’installer dans de petites cavités et creuser des galeries dans lesquelles elles vont faire pousser les champignons dont elles se nourrissent. Pendant la saison des pluies, ces galeries vont permettre de récupérer l’eau qui nourrira les futures plantes.

En plantant non seulement des semences potagères mais aussi des arbres, cela a attiré des oiseaux qui ont apporté avec eux de nouvelles graines et ont permis de diversifier les espèces. Le résultat est spectaculaire. Les villageois sont revenus et cultivent maintenant dans cette forêt.

Au début, tout le monde a pris Yacouba Sawadogo pour un fou. Mais aujourd’hui, des experts viennent de tous les pays pour étudier sa méthode. Il est entendu et souhaite ardemment que cette technique soit largement partagée :

“ Nous croyons que le Zaï peut faire revivre les populations désespérées du désert. Nous implorons donc tous les paysans à faire du Zaï leur pratique. Le Zaï n’est plus celui de Yacouba mais de toutes et de tous.”

A écouter > France Inter le 1er septembre 2017 : « Le paysan qui arrête le désert avec ses arbres »

 

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