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Category : Build-Up

08 Jan 2012

L’esprit d’équipe pour gravir des sommets. Snow Performances – Francis Charbonnel

Après avoir concouru dans des compétitions de ski de vitesse à la fin des années 90, Francis Charbonnel a été responsable du développement de la coopérative de magasins Sport 2000 en montagne. Fort de son savoir-faire et du large réseau d’amis professionnels d’activités de montagne, il décide en 2012 de monter sa propre entreprise : Snow Performances.

Quel positionnement avez-vous choisi à la création de Snow Performances ?

En France, nous comptons environ 1250 magasins de sport d’hiver, dont les 2/3 se trouvent dans les Alpes. Plusieurs chaînes sont présentes : Skimium, la chaîne de Décathlon, Ski Set d’Annie Famose (ancienne médaillée olympique), Intersport, Sport 2000, Twinner et Ski Republic, ainsi que des indépendants. Chacune des chaines regroupe 200 magasins environ.

Snow Performances est un groupe de magasins de location – vente de matériel de ski et de vêtements en stations de sports d’hiver dont le projet est d’acquérir progressivement une quinzaine de magasins avec un développement essentiellement dans les Alpes du Nord.

Les magasins ciblés réalisent un chiffre d’affaire de 300 à 600.000 €
dont la moitié, environ, par la location de skis. La location est une activité régulière, rentable et génératrice de cash flows.

Les banques sont friandes de financer l’acquisition de magasins et on peut facilement mettre en jeu un effet de levier pour développer le groupe. C’est un atout précieux par les temps qui courent…

Nous privilégions les magasins d’altitude, donc nous n’avons pas de problèmes d’enneigement. Argentière, par exemple, dessert la piste mythique des  Grands Montets qui démarre à 3000m d’altitude.

Pourquoi vous être associé à Capital & Dirigeants Partenaires ?

J’étais co-propriétaire d’un magasin à Argentière près de Chamonix dont les résultats étaient très satisfaisants. Avec cet apport et l’investissement de Capital & Dirigeants Partenaires, nous avons créé, avec d’autres associés, en 2012 la holding Snow Performances. Aujourd’hui nous avons acquis ensemble ou sommes en cours d’acquisition de 8 magasins au total, dont 2 à Argentière, 4 aux Arcs et 2 à Tignes. Bien que le siège de Snow Performances se situe près de Clermont Ferrand, ville où je réside, je suis en permanence dans les vallées des Alpes, à l’affût des opportunités à saisir et garde une étroite relation avec l’ensemble de mes contacts.

J’avais besoin d’un partenaire comme Capital et Dirigeants Partenaires à mes côtés pour m’aider à définir les critères clé d’acquisition des magasins, les sélectionner et adapter la stratégie de développement et de gestion du groupe. Nous avons 6 comités par an, surtout pendant la saison d’hiver. Les relations sont excellentes.

Quels sont vos projets de développement ?

Nous engageons un partenariat étroit avec Skimium, la filiale montagne de Décathlon et la meilleure enseigne pour réserver des skis de location sur Internet. Skimium nous confie l’exclusivité de son enseigne aux Arcs et à Tignes, deux stations d’altitude majeures en Haute Tarentaise.

En effet notre objectif est de concentrer géographiquement les acquisitions pour faire jouer les synergies entre les magasins du groupement. Notamment pour les ateliers de fartage et de préparation des skis, où la mutualisation accroît la productivité, mais aussi pour la gestion du parc de location. L’effet de groupe nous permettra d’avoir une meilleure capacité d’achat et donc d’améliorer notre rentabilité.

Quelle est votre stratégie sur Internet ?

De plus en plus, les skieurs réservent leurs skis sur internet. Nous avons en parallèle ouvert notre propre site au nom de Snow Performances. Avec internet, les prix de location tendent à baisser. Conséquence : l’activité est moins rentable qu’elle n’a pu l’être à une certaine époque. Nous devons donc imaginer des solutions, améliorer l’offre et développer la vente de produits textiles notamment mais aussi de services (gardiennage, bureau d’école de ski en magasin, livraisons …).

08 Jan 2010

Acquérir une société complémentaire. Custom Solutions – Cédric Rény

Trois ans après avoir pris le contrôle de votre entreprise accompagné par Capital & Dirigeants Partenaires, vous vous êtes introduit en Bourse en mai 2010, pourquoi ?

Cédric Rény : Je vous rappelle que je détenais 30% de la société avant le LBO de 2007, et que cette opération, financée en grande partie avec une dette senior m’avait permis à l’époque de détenir plus de 51% du capital. Trois ans après, nous avons soldé par anticipation la dette senior.

Mon projet était, outre de respecter l’engagement pris vis à vis de mon actionnaire historique de porter l’affaire en bourse, de développer fortement Custom Solutions grâce à la cotation, en lui donnant ainsi plus de visibilité et les moyens de réaliser des acquisitions.

Nous avons réussi : Custom est passée de 12 m€ de CA et 2 m€ d’EBIT à 20 m€ de CA et 3 m€ d’EBIT. A ce jour nous avons réalisé principalement une acquisition significative : Gecip (2 m€ de CA).

Quels bénéfices et inconvénients trouvez vous dans cette cotation ?

Certains cadres de l’entreprise, mais aussi et souvent dans des proportions importantes, certains employés, ont souscrit à l’opération au moment de l’introduction. Nous leur avons fait des conditions favorables. Cet aspect est fédérateur, même si la liquidité n’est plus au rendez-vous pour le moment sur ces marchés boursiers small caps. Cette Introduction en Bourse nous a également obligés à nous structurer et à réfléchir sur l’orientation stratégique à long terme de l’entreprise.

Je ne cache pas un certain étonnement sur le peu d’opportunités qui nous sont présentées en matière de croissance externe. A croire que les banques d’affaires conduisant des transactions sur des petites PME ne suivent pas la bourse small caps ou que les cédants ne voient pas l’intérêt qu’ils peuvent tirer, même en terme de multiples, d’un rapprochement avec nous par rapport à des opérations de rapprochement avec des investisseurs purement financiers.

Vous avez réalisé l’acquisition de la société Gecip fin 2010, pouvez vous nous dire vos motivations et la nature de cette opération ?

Gecip, ancienne filiale du groupe de communication DDB, est un acteur ancien dans le domaine des systèmes et des bases de données dédiées à la fidélisation. L’entreprise a été restructurée et recentrée sur ses clients et savoir faires fondamentaux et qui font aujourd’hui la différence.

Quelles sont vos orientations stratégiques pour 2012 et après ? Cherchez vous à réaliser d’autres acquisitions et si oui pourquoi ?

La crise a impacté de manière finalement assez limitée notre activité. Nous nous développons fortement dans notre activité traditionnelle de marketing promotionnel, où les offres dites « différées » se développent chez de nouveaux types de clients. Nous nous développons aussi dans nos activités logistiques.

Nous avons lancé un nouveau produit baptisé « Cartavenue ». Cette carte prépayée aux couleurs de l’annonceur lui permet d’inscrire ses actions de promotion dans le temps en fidélisant ses consommateurs. De manière générale, la fidélisation et le CRM constituent des axes de développement stratégiques pour nous.

Nous cherchons à réaliser de nouvelles acquisitions. Je vous rappelle que nous avons une trésorerie disponible de plus de 10 millions d’euros, aucune dette, et que notre cotation en bourse permet de proposer à des cédants des perspectives intéressantes.

Nous voulons croître fortement et ciblons pour cela toute acquisition dans le marketing, le CRM, la fidélisation, sur des activités traditionnelles ou basées sur les nouvelles technologies Web ou mobiles.