Pouvez vous nous présenter l’activité de l’Ecole Multimédia ?
Rémy Galland : L’Ecole Multimédia a été fondée par Pascale Neveu et moi-même en 1996. Internet émergeait. Nous avons été parmi les tous premiers, en tant qu’organisme de formation, à proposer une conversion aux nouvelles technologies, aux personnels de la presse et de la communication. Nous nous sommes d’emblée implantés près de Beaubourg à Paris. Nous réalisons aujourd’hui plus de 2 m€ de chiffre d’affaires et avons formé quelque 8000 étudiants et stagiaires en seize ans. Beaucoup occupent aujourd’hui des postes à responsabilité dans le secteur des médias.
Pascale Neveu : Notre activité s’organise aujourd’hui en 3 dispositifs distincts et 4 diplômes :
– La formation supérieure initiale des jeunes bacheliers que nous préparons à des diplômes BAC+3 et BAC+4
– La formation en alternance, dans le cadre du contrat de professionnalisation, et
– La formation des demandeurs d’emplois et des salariés en phase de reconversion professionnelle.
Nos diplômes sont les suivants : Chef de Projet Multimédias (Niveau II BAC+4), Graphiste Multimédias (Niveau III BAC+2), Développeur Web (Niveau II BAC+4) et Journaliste Secrétaire de Rédaction (BAC+4).
Nous avons également une activité de formation professionnelle continue à destination des salariés des entreprises. Elle est cependant encore peu développée car elle requiert d’autres budgets et une capacité d’investissement que nous n’avons pas encore…
En tant que dirigeants, vous avez connu une période difficile après la bulle Internet… Pouvez-vous nous en parler ?
Rémy Galland : Partis trop vite comme beaucoup de pionniers de la vague Internet en 2000, nous avons été pris à revers par l’éclatement de la bulle après 2000 et jusqu’en 2004… Encouragés dès notre création par les banques, nous avons laissé la structure grossir trop vite et il nous a fallu faire marche arrière en catastrophe. Une erreur de notre responsable administratif et financier en plein mois d’août et nous voilà privés sans préavis de concours bancaires, obligés de s’abriter au tribunal de commerce. J’ai ensuite obtenu en 2005 un plan de continuation que nous avons bientôt fini de rembourser.
La principale difficulté est que vous passez du jour au lendemain d’une gestion de projets de développement pour votre entreprise à une gestion de trésorerie au mois le mois. Ensuite, sans fonds propres, coupés de tout soutien bancaire, il n’est pas facile de redécoller.
Malgré tout nous avons repris notre progression, retrouvé nos niveaux antérieurs grâce au développement de la formation initiale et de l’alternance. La révolution digitale, le bouleversement en quelques années des moyens et techniques de communication, l’invasion des nouveaux médias dans l’ensemble de la sphère économique et sociale, ont créé des besoins considérables en formation. Un avenir prometteur est devant nous dès lors que nous avons les moyens de notre développement.
Pascale Neveu : Nous avons toujours conservé la reconnaissance des milieux professionnels et des entreprises. Cet élément est clé, nos étudiants le savent, ainsi que leurs parents lorsque ces derniers les aident. Les OPCA, nos partenariats avec les Conseil Généraux d’Ile de France, de Paris sont également importants.
Quelle est la nature de la levée de fonds que vous avez réalisée auprès de Capital & Dirigeants Partenaires ?
Rémy Galland : Nous avons justement estimé qu’il était temps pour nous de nous donner les moyens d’une ambition supérieure en réalisant une levée de fonds. Capital & Dirigeants Partenaires nous a apporté ce qui nous a permis de monter une marche en terme d’investissements en recrutement et en communication.
Quelles sont vos projets avec désormais un Investisseur et plus de fonds propres, et vos perspectives ?
Pascale Neveu : Il est essentiel pour nous d’être et de rester à la pointe de ce qui intéresse le marché de l’emploi. Nous avons la chance d’être sur des créneaux porteurs avec le développement des médias Internet, du e-commerce, des applications pour smartphones ou tablettes, des jeux vidéo. Même si la concurrence s’installe et s’intensifie, il ne faut pas passer à côté de toute la croissance que nous permettent ces créneaux.
L’association des Designers Interactifs nous classe en troisième position dans le Top Ten des écoles les plus citées par les professionnels. C’est une vraie reconnaissance !
La pédagogie est notre force. Nous lançons un laboratoire d’expérimentation autour des expériences innovantes. Nos enseignants sont des professionnels chevronnés, pour certains ayant une réputation établie dans les milieux spécialisés et les réseaux actifs sur la toile…
Rémy Galland : Notre réseau d’entreprises clientes, leur qualité et leur notoriété attestent de notre réputation dans l’industrie du numérique.
L’Ecole, faisant en ce sens exception par rapport aux confrères, dispose de ces quatre diplômes homologués qui garantissent la qualité de ses formations.
Pionniers dès 1996 sur ce segment de la formation, nous restons marqués par notre esprit innovant qui continue de faire notre réputation.