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Reprendre une entreprise en difficulté. Label Print – Olivier Le Grelle

Vous avez repris il y a trois ans la société Label Print. Quelle est son activité ?

Olivier Le Grelle : Label Print est un fabricant de papier technique de haute qualité destiné aux marchés de l‘étiquette blanche et à celui du digital. Label Print propose à l’industrie des étiquettes, sous toutes les formes possibles et sur tous supports, qui permettront l’impression de données variables (notamment à destination du marché de la traçabilité). Label Print propose aussi une autre gamme de produits, à destination du grand public, composée de cartes de visite, jaquettes CD et DVD, papiers photos, calendriers etc…

Dans quelles conditions s’est effectuée cette reprise ? Quels ont été les obstacles à vaincre pour faire aboutir le deal ?

J’ai repris cette société dans le cadre d’un plan de cession (des actifs uniquement), à la suite d’un dépôt de bilan. Il a fallu se battre contre deux offres concurrentes émanant d’industriels et donc faire la différence sur des éléments clés et pris en compte au final par le Tribunal du Commerce : la préservation de l’emploi et les garanties quant à la pérennité de l’affaire.

Quels ont été vos premières actions suite à la reprise ?

Je n’étais pas du tout préparé à ce type de reprise d’entreprises en difficultés. Elle exige de la rapidité. La première chose consiste à rétablir la confiance. Au niveau du personnel tout d’abord, en les associant à la reprise et en les tenant informés des différentes étapes. Au niveau des clients ensuite, en leur démontrant que le savoir faire est préservé. Au niveau des fournisseurs également, en les faisant adhérer au plan de développement. Au niveau des banquiers enfin, afin d’obtenir des facilités pour la reconstitution du fond de roulement.

Aviez-vous déjà l’expérience d’une telle reprise d’entreprise, aviez- vous déjà étudié d’autres dossiers ? Quels enseignements pourriez- vous transmettre en la matière ?

J’avais travaillé auparavant pendant plus de 6 mois sur la reprise d’une société « in bonis », un fabricant d’étiquettes, destinées au marché de la parfumerie. En m’appuyant sur Capital & Dirigeants Partenaires, nous sommes allés jusqu’à la dernière étape après être parvenus à rassembler les financements. Au dernier moment, nous avons refusé de signer car les chiffres et les perspectives sur lesquels l’estimation et mon plan avaient été construits se révélaient gonflés. J’ai énormément appris grâce à mon échange avec Bruno Annequin.

Quels sont les défis de Label Print pour les prochains mois et les prochaines années, quels sont ses axes de croissance ?

Depuis la reprise en avril 2006, nous avons repris deux autres sociétés, l’une « in bonis », l’autre en liquidation. Label Print en 2008 devrait atteindre 3,6 M€ de chiffre d’affaire contre 1,6 M€ en 2006. Plusieurs axes aujourd’hui : le premier axe consiste à augmenter le volume des ventes et donc de production (sa capacité de production n’est aujourd’hui utilisée qu’à 60%). Nous avons ainsi réalisé une opération en décembre 2007 qui nous permet d’augmenter notre volume de production de 30%. Le deuxième axe consiste à se rapprocher du client final en rachetant des distributeurs. Le troisième axe consiste à acquérir d’autres savoirs faire dans des domaines complémentaires

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