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Changement de paradigme dans le monde du travail ?

En janvier dernier, le World Economic Forum, organisateur du forum de Davos, publiait un rapport qui annonçait la destruction de plus de 5 millions d’emplois dans une quinzaine de pays développés et émergents sur les 5 prochaines années.

En cause : la 4ème révolution industrielle. Après la première révolution (avènement de la machine à vapeur), la deuxième (électricité, chaîne de montage), la troisième (électronique, robotique), la quatrième combine plusieurs facteurs comme l’internet des objets, le big data ou l’essor de l’économie collaborative.

Au delà de la diminution en volume, c’est également dans la forme que le monde du travail subit de grandes transformations. A commencer par le salariat. «L’emploi est un phénomène du 20e siècle», rappelle le Britannique Jon Husband, auteur de Wirearchy, un ouvrage qui explore le futur du travail. Le salariat, et le contrat social qui s’y rattache, ne remontent qu’à la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, la tendance est au développement de travailleurs indépendants. Ils sont déjà 40% aux Etats-Unis. Quelles redéfinitions de l’emploi, des statuts et des protections mettre en oeuvre ? France Stratégie propose des éléments de réflexion.

De plus, le modèle vertical et hiérarchique est challengé par les nouvelles formes d’organisation du travail qu’offrent les outils numériques. Plus autonomes, agiles et adaptables aux modes projet, les travailleurs nouvelle génération réinventent les règles de management. Même les espaces traditionnels de travail s’en trouvent bouleversés, explique Anca Boboc, sociologue chez Orange : “les entreprises semblent s’intéresser au travail à distance, dans une visée d’expérimentation d’une « culture digitale » (ex. avec des notions comme le « corporate coworking »), définie, a priori, autour des principes visant des organisations plus horizontales et ouvertes, de nouveaux modes de management, des formes de travail inspirées du monde informatique…

 

Des espaces de travail à réinventer, une main-d’oeuvre à mobiliser, de nouveaux outils pour gérer son identité professionnelle et sa carrière, un accès à la connaissance et la formation élargi … les impacts sont nombreux : mode d’emploi !

Cette transformation touche toutes les générations. Mais fondamentalement, c’est le grand chantier de la génération Y. “Une génération massive et globalisée qui d’après Emmanuelle Duez, Fondatrice de The Boson Project et Women’Up, arrive dans un monde à réinventer, avec un pouvoir fantastique entre ses mains. Voilà, c’est peut être ça, la génération Y. Un momentum, un contexte, une mission, un pouvoir.

Néanmoins, les plus grandes organisations verticales traditionnelles devraient perdurer, car elles permettent plus d’encadrement, de contrôle, de confidentialité, de transmission des savoir-faire au sein de l’entreprise…

Mais il va falloir, notamment pour les TPE et les PME, composer aussi avec toutes ces évolutions !

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