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Category : Entreprises & Économie

01 Juin 2017

Investir dans le monde d’après

Les entreprises françaises affichent de très bonnes performances en matière de responsabilité sociale et environnementale. Malgré les défis qui subsistent, de grands fleurons de l’industrie ont fait des choix significatifs ces 10 dernières années :

C’est Danone et Essilor qui sont des exemples reconnus de l’intérêt porté aux populations précaires, Bouygues, Saint-Gobain et Schneider qui sont des leaders de l’efficacité énergétique, Michelin et Valeo qui associent à leurs sites les populations riveraines …” Patrick d’Humieres / Président de Institut RSE management

Financer les modèles soutenables, c’est rentable

Davantage que la pression réglementaire, c’est le poids de grands investisseurs engagés dans des choix durables et transparents qui se révèle le plus efficace. Leur positionnement modifie les règles du jeu à l’échelle du marché européen et mondial et entraîne les autres acteurs de l’écosystème.

“Une publication de l’Institut d’étude économique de Montréal (IEDM) explique que la RSE n’est pas à opposer avec la recherche de profits. Au contraire, les auteurs estiment que ce sont les entreprises qui sont capables de démontrer leur utilité sociale qui réussissent le mieux.”

Le crédo de Yannick Roudaut

Après 15 années passées à la Bourse, Yannick Roudaut prend une nouvelle direction professionnelle en 2008 et décide de s’intéresser aux modèles économiques soutenables : des profits et de la croissance, certes, mais sans dommages collatéraux pour la planète et ses habitants. Loin de rejeter le monde de la finance, il est convaincu qu’il faut s’en servir de levier de transformation :

“Si on veut changer les choses, si on veut vraiment qu’elles évoluent dans le bon sens, il faut des financements. Et donc qu’est-ce qu’on finance ? La destruction ou le monde d’après ?”

Une génération Y en quête de sens

Une nouvelle génération arrive sur le marché, avec son lot d’exigences en terme managérial et organisationnel, venant bouleverser les hiérarchies et les écosystèmes, forcés de s’ouvrir davantage à toutes leurs parties prenantes.

“56 % des jeunes issus de la Génération Y n’envisagent aucune collaboration avec certains employeurs en raison des valeurs ou de la conduite de ces entreprises et 49 % ont refusé des missions allant à l’encontre de leurs valeurs ou de leur éthique” Etude Deloitte The Millennial Survey

Vers un hyper-humanisme ?

En replaçant l’humain au centre de nos préoccupations, à l’ère où les progrès fulgurants de la technologie offrent diverses options, nous avons la possibilité de choisir la voie de l’hyper-humanisme, signant la fin de l’arrogance sur la nature et la construction d’un avenir en symbiose avec notre environnement.

À l’inverse du transhumanisme – élitiste, égoïste et narcissique, qui s’adresse à l’individu et son rêve d’immortalité, l’hyperhumanisme parle à la société et peut conduire à une collectivité mieux organisée, respectueuse, capable de créer une nouvelle humanité.Joël de Rosnay

Quels indicateurs pour compter ce qui compte ?

Pour porter cette ambition, la question des indicateurs est fondamentale. A l’échelle locale, beaucoup d’initiatives fleurissent. Même si la lecture est confuse à une plus grande échelle, le phénomène génère une nouvelle implication des acteurs publics comme privés, à l’ére de l’ouverture des données et de leurs interprétations collective.

Ces expérimentations de construction d’indicateurs en étant plus participatives servent ainsi à redonner une prise aux populations sur des objets habituellement réservés aux experts. C’est ainsi une forme d’ouverture de la « boîte noire » de la quantification qui s’opère dans un monde où la place du chiffre et son opacité sont croissantes.” Fiona Ottaviani, Enseignante-chercheuse en économie – Chaire Mindfulness, Bien-être au travail et Paix économique, Grenoble École de Management (GEM)

16 Juin 2013

Maudi… mmobilier

Prompt à dénoncer les charges qui pèsent sur les entreprises ? Enclin à faire un parallèle désavantageux avec l’Allemagne sur le thème : « En Allemagne au moins, ils préservent leur compétitivité industrielle en maîtrisant les salaires… » ? Alors qu’attendons-nous pour nous scandaliser des prix de l’immobilier en France ? Ces prix français que The Economist trouve désormais « les plus surévalués au monde », et que l’on a complaisamment laissé filer depuis 10 ans ? Les prix ont doublé en France sur cette période. Ils ont stagné en Allemagne. Renault n’a donc d’autre choix que de payer plus ses ouvriers que Volkswagen. Car le salaire seul ne signifie pas tout : seul le revenu disponible après avoir payé son toit compte pour une famille, sa consommation, donc pour la croissance économique d’un pays.

Observons ce graphique… (en sachant que depuis, l’immobilier plonge de 35% en Espagne) :

C’est un carnage : les jeunes, les célibataires ont toutes les difficultés du monde à se loger. Les logements sont petits, accentuant encore s’il était besoin le stress des familles. Les divorces sont une ruine sociale et un appauvrissement (deux logements, deux abonnements Internet etc…). Et les loyers ont encore augmenté de 6% l’an dernier, dans une économie en récession et avec un pouvoir d’achat en baisse de 1% en 2012. La mobilité des salariés est impactée : les gens ne bougent plus pour continuer de bénéficier de loyers anciens. Le moral, la consommation sont touchés. Le pays est étranglé.

Le logement social est-il la solution ? Notre pays en compte déjà beaucoup et l’Etat ne peut tout. Nombre de logements locatifs en France = 11 millions, dont nombre de logements privés = 6 millions et nombre de logements publics = 5 millions (HLM, SEM, collectivités). Loyers des 6 millions de logements privés en 2009 = 39 milliards d’euros. Loyers des 5 millions de logements publics en 2009 = 17 milliards… La moitié en valeur ! Risques d’injustices et d’abus d’un côté. Encore un frein à la faim de sortir d’une situation aidée de l’autre. Le pouvoir d’achat des catégories n’ayant pas accès au logement aidé est lourdement amputé. Hors ce sont ces catégories les plus nombreuses et celles qui devront être au cœur d’une reprise économique demain.

L’immobilier peut-il créer de l’emploi ? La construction sans doute. Si justement on construisait assez. En revanche la bulle immobilière détruit des centaines de milliers d’emplois. Il en va de même pour les bureaux : à quoi sert il d’aider les entreprises, si leur principale charge fixe après les salaires ne cesse d’augmenter ?

Certes l’immobilier est le premier actif détenu par les français, au détriment des actions de leurs entreprises. Mais savent-ils ces français que la progression de la valeur de leur résidence principale ces dernières années est un leurre puisqu’ils n’ont pas vocation à redevenir locataires ? Si, cela sert à entretenir l’aspiration au retour à la campagne des citadins. Il est vrai qu’avec le prix d’un quatre pièce de grande ville on peut se payer une très belle maison en campagne. Sympa, mais peu porteuse économiquement comme ambition.

Le mythe de la « valeur refuge » pour la retraite doit être déboulonné de toute urgence : il n’y aura pas de reprise par la consommation en France tant que les prix de l’immobilier n’auront pas baissé de 25 à 40%.

Le mouvement des « Pigeons » avait raison : taxons plutôt la rente immobilière que l’argent qui travaille, prends des risques et créé de l’emploi ! Favorisons l’enrichissement des entrepreneurs comme des salariés par le développement des entreprises, de leurs exportations. Le potentiel français est énorme.

Allez, encore une série de chiffres. Il n’y a qu’à se baisser pour en trouver :

France-Allemagne-Immobilier

01 Jan 2013

49 salariés…

Ah ce 50ième salarié qui coute si cher aux PME, et au pays…

Combien d’entreprises freinent leur développement à l’approche des 49 salariés ? Voyez la rupture sur la courbe ! Combien d’ambitions rognées et d’emplois perdus à cause de cette fameuse « Participation aux Résultats de l’entreprise », instaurée par le général De Gaulle il y a plus de 40 ans. Sans compter tout ce qui se déclenche aussi dès ce fameux seuil du 50ième salarié.

Encore un plafond de verre, qui perdure depuis 22 ans à son niveau actuel (et depuis 45 ans à 100 salariés…). Si encore il était le seul…

Ne pourrait-on en France tout de suite maintenant supprimer tout celà, ou au moins lisser les seuils et étager plus les contraintes ? Comment faire, sans mettre en place une nouvelle usine à gaz rapidement écartée par le chef d’entreprise ?

Source : Insee
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES437B.pdf

24 Sep 2012

Les Numériques, en mieux…

20 septembre 2012 : à 8 ans, lesnumeriques.com changent de peau. Nouvelle architecture, nouveau design.

Bravo à toute l’équipe pour le formidable travail effectué, et pour la progression de l’audience déjà élevée avec 5 millions de visiteurs uniques par mois à fin 2012. Ici, nous sommes convaincus que la qualité du service et du contenu feront la différence sur Internet comme ailleurs.

Il parait que les vendeurs en magasin n’ont plus de temps à consacrer aux hésitations des clients ? Tester les Numériques pour choisir ses futures acquisitions, c’est les adopter ! Pour comparer, sélectionner et acheter, ou pour simplement s’informer sur les tendances de la hightech, nous n’avons tout simplement pas trouvé mieux.

Pour tous produits numériques : www.lesnumeriques.com.

 

29 Nov 2011

Changement de paradigme dans le monde du travail ?

En janvier dernier, le World Economic Forum, organisateur du forum de Davos, publiait un rapport qui annonçait la destruction de plus de 5 millions d’emplois dans une quinzaine de pays développés et émergents sur les 5 prochaines années.

En cause : la 4ème révolution industrielle. Après la première révolution (avènement de la machine à vapeur), la deuxième (électricité, chaîne de montage), la troisième (électronique, robotique), la quatrième combine plusieurs facteurs comme l’internet des objets, le big data ou l’essor de l’économie collaborative.

Au delà de la diminution en volume, c’est également dans la forme que le monde du travail subit de grandes transformations. A commencer par le salariat. «L’emploi est un phénomène du 20e siècle», rappelle le Britannique Jon Husband, auteur de Wirearchy, un ouvrage qui explore le futur du travail. Le salariat, et le contrat social qui s’y rattache, ne remontent qu’à la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, la tendance est au développement de travailleurs indépendants. Ils sont déjà 40% aux Etats-Unis. Quelles redéfinitions de l’emploi, des statuts et des protections mettre en oeuvre ? France Stratégie propose des éléments de réflexion.

De plus, le modèle vertical et hiérarchique est challengé par les nouvelles formes d’organisation du travail qu’offrent les outils numériques. Plus autonomes, agiles et adaptables aux modes projet, les travailleurs nouvelle génération réinventent les règles de management. Même les espaces traditionnels de travail s’en trouvent bouleversés, explique Anca Boboc, sociologue chez Orange : “les entreprises semblent s’intéresser au travail à distance, dans une visée d’expérimentation d’une « culture digitale » (ex. avec des notions comme le « corporate coworking »), définie, a priori, autour des principes visant des organisations plus horizontales et ouvertes, de nouveaux modes de management, des formes de travail inspirées du monde informatique…

 

Des espaces de travail à réinventer, une main-d’oeuvre à mobiliser, de nouveaux outils pour gérer son identité professionnelle et sa carrière, un accès à la connaissance et la formation élargi … les impacts sont nombreux : mode d’emploi !

Cette transformation touche toutes les générations. Mais fondamentalement, c’est le grand chantier de la génération Y. “Une génération massive et globalisée qui d’après Emmanuelle Duez, Fondatrice de The Boson Project et Women’Up, arrive dans un monde à réinventer, avec un pouvoir fantastique entre ses mains. Voilà, c’est peut être ça, la génération Y. Un momentum, un contexte, une mission, un pouvoir.

Néanmoins, les plus grandes organisations verticales traditionnelles devraient perdurer, car elles permettent plus d’encadrement, de contrôle, de confidentialité, de transmission des savoir-faire au sein de l’entreprise…

Mais il va falloir, notamment pour les TPE et les PME, composer aussi avec toutes ces évolutions !

11 Mar 2010

Web in France

Lorsqu’il s’agit de notre voiture, de nos légumes, ou d’autres produits du quotidien, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir le réflexe de se poser la question du mode et du lieu de fabrication. Sans faire trop de patriotisme radical, la proximité des activités économiques qui nous impactent fait sens, et plus généralement « consommer français » s’apparente à un acte civique.

Mais quand nous considérons les services sur internet, probablement du fait du caractère « world wide » du réseau, l’attitude diffère. Pourtant, nous pourrions faire le choix de regarder une vidéo sur Daily Motion (avant qu’il ne soit racheté ?), plutôt que YouTube, écouter de la musique sur Deezer, plutôt que Spotify, acheter un disque sur le site de la Fnac plutôt qu’Amazon, gérer son réseau professionnel sur Viadeo plutôt que LinkedIn et même faire une recherche sur Voilà plutôt que de se précipiter chez le géant américain dont le nom est devenu un verbe en Amérique : « You don’t know ? Google it » !

Etant donnée la place croissante que prend le numérique dans notre économie, et la difficulté pour les nouveaux acteurs de rattraper le peloton de tête, des initiatives gouvernementales sont mises en place. C’est le cas avec la French Tech, communauté des acteurs du numérique français et France Digitale, association paritaire startups/VC, en combat permanent pour créer les champions français du numérique !

Résultat : dans le Top 100 de Tech in France, les vingt premiers affichent 33 % de croissance en 2015. Les petits stagnent, tandis que certains gros s’envolent et rivalisent à l’international.