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Naissance et déploiement d’une marque de luxe à Saint-Tropez. Noreve – Michaël Massat

Quelle opération avez-vous mise en place avec Capital & Dirigeants Partenaires ?

Nous avons réalisé une opération mixte : j’ai cédé une part de mon capital pour me permettre de réaliser une diversification patrimoniale et dans le même temps Capital & Dirigeants Partenaires a injecté des fonds dans la société pour financer nos projets de développement et installer un nouveau siège social à l’entrée de St-Tropez.

Capital & Dirigeants Partenaires joue son rôle d’investisseur, mais pas seulement. C’est aussi un partenaire qui m’épaule dans la réflexion stratégique et la conduite du déploiement de mon entreprise.

Dans le cadre de notre comité, nous échangeons sur les questions stratégiques essentielles et nous abordons les questions liées à la structuration technique, marketing et humaine de l’entreprise.

Pourquoi aviez-vous besoin de lever des fonds ? Quel est votre parcours ?

L’activité de la société a démarré il y a 10 ans dans une aile de ma maison, avec 2 salariés. D’emblée, en tant que natif de Saint-Tropez et jeune entrepreneur (j’avais 25 ans à l’époque), j’ai eu à cœur de m’implanter localement et d’honorer les belles valeurs et les chaleureuses couleurs de ce beau village. La gamme d’accessoires en maroquinerie pour appareils mobile que nous avons développée avec mes designers a comblé mes aspirations et celles de nos clients. Elle m’a permis de m’inscrire dans mon époque tout en m’appuyant sur la tradition véhiculée par le travail du cuir.

Avec la maturité du marché du smartphone, les ventes d’étuis ont ralenti, c’est pourquoi nous avons voulu proposer des gammes de qualité pour les amateurs de belle maroquinerie. Ce sont des objets difficiles à réaliser car soumis à des contraintes fortes du fait de leur mode d’utilisation (déplacement, frottement, chaleur, transpiration…). D’où le rôle clé du designer et du partenaire de production.

Il y a eu un âge d’or sur le marché des étuis pour smartphone, au lancement de ces produits. L’entreprise a bénéficié de cet engouement jusqu’à connaître quelques déboires en 2011 avec notre unité de production délocalisée en Asie. Progressivement, nous avons perdu notre capacité à répondre à la demande, ce qui a occasionné des difficultés avec certains de nos gros clients, notamment la Fnac.

Nous avons dû changer de fournisseur. Nous avons rencontré Capital & Dirigeants Partenaires au moment où nous nous relevions de nos difficultés et voulions repartir de l’avant.

Quels objectifs poursuivez-vous avec cette association ?

Aujourd’hui nous réalisons un chiffre d’affaires de 2 m€ avec un peu moins d’une dizaine de salariés et plus d’un million d’étuis et housses vendus depuis la création de la marque. Nous avons fait le choix de passer à l’étape supérieure et d’investir dans :

– Une étude de plateforme de marque qui nous a permis de faire les meilleurs choix d’image.

– Une diversification de la gamme de produits qui prend plusieurs directions :

– la très haute gamme « Tentation Tropézienne » qui est une gamme made in France, avec des cuirs de qualité dont les produits sont griffés au logo du clocher de Saint-Tropez.

– une gamme avec des cuirs nouveaux (vieillis, patinés, peaux …)

– de nouvelles gammes de prêt-à-porter, polos, bracelets, petits accessoires.

– Le déploiement géographique du réseau de distribution via des boutiques physiques et des revendeurs. Le vecteur Saint-Tropez est très bon à l’étranger : nous réalisons 70% du CA à l’international via notre site proposé dans 9 langues, et souhaitons être mieux implantés physiquement dans des points de vente emblématiques.

  La modernisation du back-office de notre plateforme web – ecommerce : c’est là que nous réalisons plus de la moitié de nos ventes.

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