Une récente étude scientifique parue dans le magazine Science démontre que l’action de l’homme sur l’environnement a un impact sur la santé des forêts du globe.
Que ce soit par des actions directes de déboisement, au profit de cultures intensives comme celles du soja ou des palmiers à huile ou par les effets indirects induits par les émissions de carbone, les bouleversements sont « trop rapides pour que le processus d’adaptation des forêts suive le rythme ».
Notre précieux puit de carbone s’épuise. Les arbres meurent plus jeunes (les scientifiques parlent d’espères « James Dean ») et leur renouvellement ne suffit plus à endiguer la quantité croissante de carbone à absorber.
Toutes les régions du globe sont concernées, des tropiques aux forêts boréales. Habituellement, les arbres peuvent s’adapter aux changements climatiques en migrant. Mais étant données les variations actuelles, il faudrait qu’ils migrent dix fois plus vite !
Viennent s’ajouter des conséquences indirectes comme le dégel du permafrost ou les risques d’incendies en milieu tempéré du fait de sécheresses plus intenses, qui menacent tous deux de relâcher des quantités de CO2 considérables.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les terres boisées « sont à la base de la subsistance de plus d’un milliard de personnes » comme source d’emploi, ressource d’énergie et matériel de construction de logements.
Un cri d’alarme que la communauté scientifique entend porter auprès des Etats pour que des décisions concrètes soient prises collectivement lors de la prochaine conférence sur le climat à Paris, en fin d’année.